Lettre Edu_num Arts plastiques n°21 - Janvier 2018 : L’implication de l’élève dans et hors de la classe grâce au numérique.
Article mis en ligne le 6 janvier 2018

par Patrick Orsini

Lettre Edu_num Arts plastiques n°21 - Janvier 2018 : L’implication de l’élève dans et hors de la classe grâce au numérique.

Aujourd’hui nombre de contenus et de compétences définis par l’École ne se construisent plus uniquement dans l’enceinte scolaire, et cela au-delà de l’idée traditionnelle des devoirs à faire à la maison. Dès lors que l’enseignant intègre positivement ce constat, avec nuance et recul, il sait que son rôle est voué à s’exercer en lien avec divers et nouveaux lieux d’apprentissages, dans et hors les murs de la classe. Dans ce cadre, si de surcroit les options pédagogiques du professeur visent à stimuler l’élève pour qu’il agisse volontairement sur son apprentissage, alors se dessine un enjeu et une responsabilité essentiels : outiller les élèves pour rendre possible un acte d’apprendre motivant, ouvert et structurant dans un possible continuum du dedans vers le dehors de l’École et réciproquement.

Les moyens numériques peuvent en particulier participer à soutenir cette évolution du projet pédagogique, en créant du lien entre le dedans et le dehors. Si la relation éducative s’en trouve modifiée, comment cela s’opère-t-il ? Jusqu’où et de quelles manières ? Affranchir l’élève de sa stricte dépendance au lieu et à la parole de son professeur ne va pas de soi. Il s’agit d’un « apprendre à apprendre » qui implique de considérer un autre rapport à l’espace et au temps de l’École où les ailleurs et l’autrement peuvent être multiples, et pas toujours dans nos héritages de l’enseignement dit simultané.

Si l’idée qu’un élève a à apprendre autant dehors que dedans, cela ne remplace en rien pourtant la relation éducative qui se tisse tout d’abord au sein même de l’École : elle est une source, un modèle. Mails, SMS, outils mobiles, jeux en ligne viennent comme des outils complémentaires pouvant renforcer l’efficience de l’enseignant dans un projet pédagogique clairement défini au départ, mais ne remplacent en rien « l’ici et maintenant » du cours d’arts plastiques.

Dans ces pratiques, il conviendra également de noter que le professeur reste le garant de la protection des données personnelles de l’élève dans un strict respect de la loi.

Ce dossier explore comment la familiarité avec le contenu est un facteur de motivation et de réussite dans l’apprentissage et en quoi se sentir en terrain connu peut propulser la mise en action et amener l’élève comme le professeur à déplacer sa « zone de confort ».

Cette lettre a été réalisée par Adélaïde Lerat-Pralon (Interlocutrice académique pour le numérique de l’académie de Paris) et Luce Mongo-Mboussa (Canopé Ile de France). Elles enseignent toutes deux au lycée Colbert à Paris.

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